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Lycée Charles Jully : à l’internat, il y a une vie après les cours – RL 04/06/2024

Le lycée des métiers et des technologies innovantes Charles-Jully de Saint-Avold bénéficie d’un internat estampillé label “d’excellence” depuis 2021. Un atout de premier ordre pour l’établissement, et qui permet aux internes de profiter de nombreuses activités et cours du soir.

À quoi ressemble l’internat du lycée technologique et professionnel Charles-Jully de Saint-Avold ? Comme bon nombre d’établissements, l’espace approprié est situé un peu en hauteur et au calme, tout en étant bien intégré à l’ensemble. Ce qui impressionne au premier abord, c’est la foultitude de propositions offertes à la soixantaine d’élèves qui fréquentent les lieux.

Les souhaits des internes

« Nous avons des cours du soir à l’image des conversations en anglais avec les assistantes d’éducation anglophones, et chaque soir, du soutien assuré par des professeurs volontaires, que ce soit en maths, physiques, français ou Histoire-géographie, chaque élève peut bénéficier de deux ou trois heures de soutien par semaine », témoigne Nathalie Soissons, conseillère principale d’éducation (CPE) et référente internat d’excellence et vie lycéenne.

Le panel d’activités s’étend aussi aux arts appliqués ou à la sophrologie… « Chaque trimestre, je réunis les internes pour faire un point sur leurs souhaits », ajoute la responsable, qui met régulièrement à jour le tableau des activités à l’entrée des dortoirs. Soixante-et-un étudiants sont actuellement accueillis à l’internat, qui dispose d’une capacité de soixante-quinze places.

Apprendre avec moins de pression

Les internes peuvent pratiquer des activités sportives, une salle dotée d’agrès est à disposition, un professeur d’EPS fait partie des intervenants, sans oublier le gymnase du lycée, tout proche, et des séances UNSS auxquelles ils peuvent se joindre, que ce soit le handball ou le basketball.

Nathalie Soissons évoque aussi tout ce qui n’est pas lié aux cours, et sur ce plan, la liste est longue : citoyenneté (rencontres avec un procureur, un gendarme, un sapeur-pompier) et santé, planning familial, jardinage, atelier peinture en vue de rénover des salles aussi. Les internes disposent de plusieurs pièces communes aux vocations diverses : une pour regarder la télé le soir, une pour profiter d’ouvrages venus du CDI, une autre pour travailler en petits groupes ou jouer au baby-foot… Au Jully, chacun trouve le lieu où il se sent le mieux.

Un programme sur-mesure enrichi en permanence

Les dortoirs sont composés de chambres de trois ou quatre lits, et la bonne cohabitation s’impose. La seconde partie de la journée, entre repas du soir, soutien, ou sports, est vécue comme une respiration pour qui est loin de chez soi. Chaque dortoir est surveillé par un agent le soir et à 22 h 15, les feux doivent être éteints, le petit-déjeuner du lendemain devant être pris à partir de 7 h. « Cinq assistants d’éducation sont affectés à l’internat, sur un total de treize », observe Nathalie Soissons, satisfaite de la motivation affichée par les élèves pour l’ensemble des activités, comme en témoigne le soin particulier apporté à la zone arborée du lycée, son jardin japonais, ses nichoirs et plantations diverses, « nous comptons mettre en place à partir de la rentrée prochaine des cours liés à la biodiversité », dit-elle.

Une vraie richesse

Les sessions de vacances apprenantes donnent aussi l’occasion aux volontaires de s’adonner au bricolage ou l’horticulture à souhait, sans oublier les sorties cinéma, théâtre ou piscine…

Le lycée des métiers porte son âge, et l’internat aurait besoin d’être rénové, mais pour l’heure, sa richesse tient au contenu des activités, aux règles de vie respectées par toutes et tous et probablement la bonne ambiance due à une volonté collective.

Un interne bien dans sa peau au dortoir “Power Rangers”

Ilias Bakha, 18 ans, est en terminale “High Bac” maths physique (une partie des cours sont en anglais) et donc interne qui se dit heureux de pouvoir profiter du lycée autrement que dans le strict cadre des cours. « C’est une structure faite pour nous accompagner au mieux, un endroit où on peut décompresser », souligne le jeune homme originaire du Maroc, qui a un lien familial du côté de Bouzonville. « L’internat offre un bon cadre de travail, je vais aux cours de soutien de maths deux fois par semaine, et je choisis ces cours pour aller un peu plus loin, les explications sont quasiment au cas par cas. En plus de ça, on peut s’entraider entre élèves », dit-il.

Le grand rôle de l’internat

Ilias, qui a le droit de sortir du lycée une fois par semaine, fréquente la salle de muscu, joue au volleyball au gymnase et « adore ses compagnons de chambrée » dans un dortoir baptisé “Power Rangers” : « Les élèves qui n’ont pas les moyens de développer toutes ces activités chez eux peuvent le faire ici, c’est aussi ça le rôle de l’internat d’excellence. »