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La liberté d’expression se découvre et s’apprend au lycée Charles-Jully RL23/11/2020

À travers l’exposition Dessine-moi le droit, conçue par l’association Cartooning for Peace et le Défenseur des droits, et prêtée par la Fédération des MJC de Meurthe-et-Moselle au lycée Charles-Jully, les élèves ont été invités à la réflexion sur les notions de droit.

Par Sarah CIAMPA – 21 nov. 2020

Le droit, c’est quoi ? Une vaste question à laquelle les élèves de seconde du lycée Charles-Jully ont été confrontés lors de leurs ateliers autour de l’exposition Dessine-moi le droit, en cours au CDI de l’établissement.

Cette exposition, créée par les Défenseurs des droits en partenariat avec l’association Cartooning for Peace – présidée par le dessinateur Plantu et placée sous le haut patronage de Kofi Annan – se présente en dix kits pédagogiques, dix planches mélangeant dessins de presse et textes explicatifs. Avec leur professeure de français, Mme Thiry, les lycéens se sont intéressés aux dessins et ses messages.

« Elle ne doit pas porter atteinte aux autres »

Quelles figures de style peut-on trouver dans un dessin de presse ? « L’hyperbole, la comparaison, l’allégorie », enchaînent les adolescents. Chaque panneau a un thème bien précis lié au droit.

« Les dessins font toujours écho, d’une certaine manière, à la liberté d’expression », explique Mme  Kraemer, la documentaliste. Ce n’est pas sans rappeler l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine. « C’est un malheureux hasard, l’exposition était prévue depuis plusieurs mois », assure-t-elle.

Pour certains, cette exposition est une découverte.

« Je ne m’intéressais pas forcément aux dessins de presse ni même aux droits, je ne savais pas que c’était si complexe », reconnaît Noah. Pour David, qui avoue ne pas prêter attention aux actualités, ces ateliers lui ont fait changer d’avis. « Finalement, un journal ne sert pas seulement à tuer les mouches », glisse-t-il.

Et la liberté d’expression dans tout ça ? « Elle n’est pas la même partout dans le monde », entame Noah, « Elle ne doit pas porter atteinte aux autres », estime Saffa. Mais encore ? « On est libre de penser ce que l’on veut mais pas forcément de le dire. J’ai le droit de trouver une personne est stupide mais je n’ai pas le droit de le raconter aux autres », expose David, décidément très fort en allégorie.

Après avoir étudié les planches avec leur professeure de français et d’EMC, les lycéens s’attaqueront aux caricatures en arts plastiques.